History of violence
A ceux qui cherchent dans l'oeuvre de Cronenberg une réflexion sur nos devenirs. A ceux qui pensent trouver dans le visionnage de ses films une façon de détruire ses certitudes. A ceux qui estiment qu'un long métrage n'est pas un simple divertissement pour tuer le temps qui passe mais plus un moyen d'étude dans l'effort. A tous ceux là, passer votre chemin devant le dernier movie du réalisateur canadien : History of violence. Un dernier movie et non film, certes, divertissant, mais dénué d'intérêt critique.
Ici pas de place à la réflexion Homme Machine, très présente dans l'oeuvre de
Cronenberg. Ici peu de place faite aux troubles psychologiques des derniers
personnages "Cronenbergiens", je pense au héros de Spider,
sauf peut être
en surface et durant de brèves scènes: celle du fils qui devient
soudainement
violent, celle du père qui retrouve sa véritable personnalité devant sa
propriété, et surtout celle ou se mélange si bien sexe et violence au
bas d'un escalier.
A part ces quelques minutes, History of Violence m'aura paru un excellent
moyen de remplir les salles, de faire l'unanimité des box office et surtout le
bonheur des producteurs. Sa carrière sur le long terme est me semble-t-il déjà
avortée. En deux mots comme le chantait Ice T : « Born
Dead ! ».
En d’autres termes, pour ceux qui ont aimé les crises du héros de Scanners,
pour ceux qui ont été impressionné par la prophétie du professeur Oblivion dans
Vidéodrome ou du vrai faux jeu de rôle en réseau dans Existenz, pour ceux qui
comme le héros de Spider se demandent qui ils sont vraiment...Pour tous ceux
là, History of violence restera comme un bon movie, carton au box office, et rien de plus.
Sur un Air de Body Count : Born Dead
Upload : Après une discussion
sur History of Violence, une de mes récentes connaissances m'a fait
comprendre que le nouveau Cronenberg distillait son atmosphère malsaine
dans des détails et que c'est aujourd'hui dans les recoins obscurs,
dans les arrières plans, dans les sous entendus que l'on doit essayer
de retrouver le Cronenberg d'hier, celui qui savait si bien nous
mettre mal à l'aise. Un film qui mérite donc une seconde chance, comme
le héros américain de ce film. De Born Dead à Born Again il n'y a
qu'un pas...
To be continued...