L'empire du moindre mal de JC. Michéa
Un essai sur le libéralisme entendu comme un tout : une doctrine politique autant qu'économique et sociale.
Michea démontre que le libéralisme politique engendre le libéralisme économique et que le second est intimement lié au premier. Aussi critiquer l'un et louer l'autre c'est se leurrer. Un leurre que "la gauche", à qui cet essai est adressé, n'a pas su voir venir. Celle-ci s'est fatiguée à critiquer le libéralisme dans sa dimension économique sans comprendre qu'elle doit, pour rester cohérente, critiquer avec la même vigueur le libéralisme dans ses dimensions politiques et sociales, dimensions, qu'elle se targue par ailleurs de défendre.
Un essai intéressant à lire, car même si l'auteur combat le libéralisme, il en a compris la cohérence intrinsèque. Face au libéralisme, Michéa en bon disciple d'Orwell prône, la fameuse "décence commune", sorte de morale a minima, une morale de bon sens, loin du consumérisme et de l'égocentrisme parfois engendrés par les sociétés libérales actuelles.