Esquisse de solutions

C'est à partir de cette note de la pétillante Kalamazoo que je me suis replongé dans Les Enfants de Riffa de Guy Sorman. En mettant en perspective cette relecture avec celle de La Nouvelle Solution Libérale, du même auteur, des solutions surgissent pour éviter de tomber dans le piège des fanatiques de tous bords.

La première est sans conteste liée comme souvent au marché du travail. Je me répète mais seule une économie ouverte, avec une législation du travail souple adaptée aux réalités du terrain, basée sur l'idée de Contrat, peut créer de l'emploi. Or tous ceux qui réfléchissent une seconde savent que c'est par le travail que l'on s'intègre. Quand le travail se fait rare les premiers à trinquer sont les personnes aux patronymes étrangers ! Ils ne s'intègreront pas tant que le chômage français sera structurel, donc élevé, conséquence des fameuses "trente piteuses".

"Ce paradoxe  de la réglementation antisociale du marché de travail a été analysé dans les cas des noirs américains par l'économiste Thomas Sowell. Lui-même afro-américain par du constat que l'employeur blanc est plutôt raciste mais serait disposé à surmonter ses réticences pour peu qu'un candidat noir ne lui coûte pas trop cher au départ; une fois entré sur le marché du travail ce jeune Noir démontrera, dit Sowell, son efficacité égale ou supérieur à celle de tout autre. Mais si le salaire minimum est élevé ou le licenciement difficile, l'employeur ne prendra aucun risque et le candidat "différent" ne sera jamais recruté." P161-162, La nouvelle solution libérale.

Attention encore une fois cela ne veut pas dire que dès que l'on trouve un emploi on s'éloigne de la mouvance djihadiste. Mohamed Atta, chef présumé du 09-11, était bien intégré dans le marché du travail allemand. Mais on peut s'accorder sur un point: Les paumés tenant les murs, dealant leur shit, roulant en BMW, cèderont moins facilement aux sirènes des barbus, si leur but est, avec un emploi, de fonder une famille. Certes, le travail permet de payer ses factures, de s'épanouir, mais il  évite surtout de ressasser son inactivité avec de la haine. Une haine qui explosera tôt ou tard sur la société d'accueil.

En second lieu, une politique Européenne de l'immigration choisie par "des quotas différenciés par pays d'origine, par professions demandées, et suivant la situation économique des pays d'accueil. Les autorisations ainsi accordées pourraient être temporaires, définitive, révocables en cas d'infraction". Dans l'espace Schengen parler de politique nationale d'immigration est un non-sens. On voit déjà les effets démagogiques de la mesure Zapatero et les tentatives de récupération par les nationalistes de tous pays. Qui auront beau jeu de crier contre l'Europe !

 Ensuite, une réhabilitation du génie de l'Occident au même titre que les autres civilisations: africaine, arabes, berbères, perses, chinoise, indiennes, japonaise…
Chacune à sa façon a apporté sa pierre à l'édifice sans cesse en construction de La Civilisation mondiale qui trouve, il me semble, aujourd'hui sa plénitude dans les mégalopoles cosmopolites américaines.

Enfin quand ces mesures seraient prises, préconiser une "tolérance zéro" en matière de délinquance, de crimes et de violences envers les personnes et les biens. L'important étant aussi de bien nommer le problème pour lui trouver des solutions. Il suffit pour cela de ne lire que le dernier chapitre des Enfants  de Riffa,"notre problème arabe", pour enfin voir que des solutions existent quand on prend les problèmes à la racine. Sans passions mais avec raison occuper ce que Sorman appelle " la place vide, celle de la modestie concrète"  To be contnued…

Sur un air de RATM : Clear the lane