Djihadiste: mode d'emploi pour une recette épicée
Pour 60 millions d'habitants
Trente ans de préparation
Une seconde de cuisson
Pour réussir la recette explosive du devenir djihadiste il est nécessaire de se plonger dans la
vie quotidienne d'un homme né de parents musulmans et vivant dans un
Etat occidental fatigué. Cela mis en perspective, il faut se procurer
quatre ingrédients primordiaux pour comprendre comment on puisse faire
de sa mort un acte médiatisé par la grâce d'Allah le très
miséricordieux.
Une pincée de société figée sans perspective de mobilité sociale
Ajoutez comme second ingrédient une société figée sans avenir. Le mélange à risque commence à prendre corps. Ici ce sont les perspectives de mobilité sociale qui sont en jeu. Des parents traversant la méditerranée, abandonnant leur vie dans un ferry, sont arrivés sur le vieux continent, comme les premiers colons américains, avec des rêves plein la tête. Deux générations plus tard, la vie de leurs enfants ressemble plus à un cauchemar. Celui de ne pas faire mieux que leur aînés en matière de réussite sociale. Pire, ce dernier constat doit être pris en considération également pour les autochtones.
Une grosse louche d'un Occident épuisé
Pelez
ces mêmes autochtones à qui l'on a ressassé que tous les malheurs du
monde étaient le fait de l'homme blanc, riche, cultivé, hétérosexuel et
catholique. Quelles sont ces fautes occidentales? La traite des noirs
(rien ou presque sur l'esclavage comme régime commun à toutes les
civilisations), le racisme (notion partagée par tous les peuples de la
planète) l'impérialisme militaire (aucune autre civilisation à part
l'Occident n'a colonisé d'autres peuples, c'est bien connu). Non que
les fautes occidentales ne doivent pas être dénoncées, au
contraire! Mais celui-ci devrait aussi mettre en exergue ses
réussites flagrantes: liberté d'expression, esprit critique, progrès
économique et social...
Mais comment respecter une civilisation qui se déteste?
Emincez de schizophrénie son quotidien en territoire perdu de la république
Laissez mijoter un moment la vie schizophrénique d'un "jeune de banlieue" aujourd'hui appelé "racaille". Chez lui, celui-ci est soumis à l'autorité du père. Il n'a aucun libre arbitre. Ses aînés sont par ailleurs ses seules références, il leurs doit allégeance. Un statut lourd à porter, même s'il est bien plus enviable que celui de sa sur. Considérée, elle, comme bonne à tout faire. Avec si elle a de la chance un mari tout droit arrivé du "bled" pour pouvoir l'"émanciper". Simples relations de familles encore empruntent de fortes traditions et n'ayant pas connues la modernité. Certes, mais dès que notre chère tête brune a franchi le pas de la porte, tout lui est permis. Derechef, dans une société de consommation ostensiblement outrancière. Avec une marchandisation des corps. Hier, celui de la femme, aujourd'hui celui de l'homme. Ici, tout s'achète et tout se vend. A condition bien sûr d'avoir en poche le précieux sésame sans visage.
Ainsi
notre individu est à point pour tomber dans les bras de l'islam
militant. Enfin ne pas oublier de servir très chaud accompagné d'un thé
à la menthe. To be continued
Ps:
La prochaine note tentera de proposer modestement quelques solutions
pour éviter la catastrophe générale à partir de l'ouvrage de Guy Sorman
Les enfants de Rifaa, musulmans et modernes.
Sur un air de NOFX : Lori Meyers