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mass
17 novembre 2004

Critique d'essai et de ciné

La critique littéraire ne m'est pas aisée. Je m'y lance sans filets. Hier soir, je termine la lecture d'un essai: Vers une société sans Etat de David Friedman. Ouvrage, à la couverture couleur anarchie, décrivant les fondements de la philosophie libertarienne où l'individu libre et responsable s'affranchirait de la tutelle étatique. La force de ce livre réside dans son analyse simple, compréhensible par le plus grand nombre. L'auteur démontre en pratique les avantages d'une société libertarienne. L'Etat est ici non une entité abstraite, éloignée, mais simplement des hommes et des femmes s'appropriant le pouvoir à leurs fins."Je ne lutte pas contre ce gouvernement mais contre tous les gouvernements".
Nous savons tous que l'Histoire est imprévisible, qu'elle sursaute et bifurque au moment où on s'y attend le moins. Pourtant le monde Occidental semble de plus en plus accepter cette finalité: la liberté responsabilise l'individu, lui permet de s'émanciper et d'essayer autant que faire se peut d'accéder au bonheur. Encore faut-il ne pas vider de Sens son existence. Par un hédonisme marchand ostensible par exemple...

Autre art, autre critique. Visionage de deux films du réalisateur Inarritu. Amours Chiennes et 21 Grammes. Deux films voisins dans la construction et prenants par une subtile interprétation des acteurs.
Le premier se veut un récit de trois destins étrangés les uns aux autres, mais liés par leur amour de la race canine. Un ado faisant combattre son molosse pour s'acheter l'amour de sa belle, une icône de pub addict à son caniche, et un mendiant, ancien révolutionnaire, oeuvrant pour le bonheur de ses chiens errants. Innaritu scénarise ainsi des vies brisées réunies par un accident de voiture. Ce film découpé en trois moyens métrages forme un ensemble cohérent à mesure que la pellicule s'étire durant cent cinquantes minutes. Un bon moment de cinéma. A défaut d'être nécessaire Amours Chiennes s'avère au moins divertissant.

Ce qui n'est pas le cas de 21 grammes. Là, le réalisateur prend grand soin de nous manoeuvrer. On est perdu dans les méandres d'un montage en flash back. Toute la force du film réside dans cet assemblage de plans filmés caméra à l'épaule pour un rendu réaliste. Film sur la mort, la foi, le deuil, la renaissance...L'esthétique omniprésente parle d'elle même. L'image est belle même et surtout dans les moments de violences. Comme pour Amours Chiennes l'auteur lie les personnages par l'accident et la faucheuse. Ici,  la mort rencontre Jésus et lui dit merci. Mais on se pose une dernière question: que recelent ces 21 grammes que nous sommes tous censés perdre lors de notre dernier souffle? To be continued...
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