Le pouvoir au peuple...pas par le peuple ni pour le peuple
"Le vote est le couronnement de la démocratie, jamais sa
base". Alain Jean-Mairet, résume ici en quelques mots le dilemme
d'un système politique basé sur un homme une voix. Un système pouvant porter au
pouvoir des hommes emplis de haine. Ce constant est aujourd'hui vérifié en
terre sainte. Les Palestiniens ayant décidé de remettre leur avenir incertain
aux mains des faiseurs de bombes humaines, les fanatiques du Hamas.
Ce constat, si sombre soit-il pour le "pire des systèmes à
l'exception de tous les autres" est tout de même à nuancer.
Premièrement parce que comme le mentionne Alain Jean Mairet ce n'est pas parce
que l'on glisse un bulletin dans une urne que l'on se trouve en démocratie,
c'est à dire un système où la stricte séparation des pouvoirs est gravée dans
la constitution, la pluralité des opinions respectée, la liberté d'expression
non bafouée, et des médias libres de jouer avec la société civile un contre
pouvoir efficace (il faudrait se demander si la République française respecte
tous ces critères).
Ensuite, l' Autorité palestinienne (AP) n'est en rien une démocratie, mais un ersatz
d'Etat corrompu, où les médias aux ordres lobotomisent des enfants prêts à être
envoyés à l'abattoir des cheik point israéliens. Il ne faut donc pas s'étonner
du résultat sortis des urnes. Pourtant cette victoire des terroristes du Hamas
semble être un progrès, mettre ses dirigeants islamistes dans l'embarras. Doivent-ils
jouer le jeu démocratique et jeter dans les poubelles de l'histoire leur haine
antisémite ou continuer leur djihad mortifère et ne plus recevoir l'aide
financière dévolue à ceux qui gouvernent l'AP? L'avenir le dira.
Une chose de sûre, plus personne ne peut aujourd'hui prétendre que l'AP aux
mains du Hamas tel qu'il est aujourd'hui veut la paix. C'est à dire vivre en bon voisin avec la
démocratie israélienne (l'une des rares véritables démocraties contemporaines)
sans avoir l'envie un jour de renvoyer tous les juifs à la mer.
Ce n'est donc pas parce que l'on vote que l'on est en démocratie, mais parce
que l'on est en démocratie que l'on vote...