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10 février 2005

Pierre Jourde m'a assommé

Je crois que toute personne désirant un jour créer de l'écrit et le confronter à l'Autre, ne devrait pas lire l'essai de Pierre Jourde intitulé La littérature sans estomac. Son analyse au scalpel de la production littéraire contemporaine ne peut que décourager ceux et celles qui voudraient un jour se lancer dans ce combat qu'est la littérature.

Jourde démonte  subtilement les différents procédés qui ont fait le succès de certains "plumitifs" dont il tire un portrait souvent cinglant. Ses attaques nominatives sont d'une force rare. Avant de faire ensuite l'éloge d'autres écrivains que je ne connaissais pas, il procède à un classement en trois catégories. Une écriture rouge, une blanche, la dernière écrue. La première fait appel à des effets de style pour faire neuf mais rien de concret n'en ressort, la seconde opte pour un minimalisme outrancier et tombe vite dans un simplisme béât, la troisième navigue à vue entre les deux précédentes. Le constat du médecin Jourde est convainquant.

Cet essai est sans conteste nécessaire, mais il m'a, je dois l'avouer, assommé. Non parce qu'il serait ennuyeux, au contraire, mais tout simplement comme dit plus haut parce qu'il paralyse toute envie à l'écriture.

Enfin, j'ai particulièrement apprécié son article sur la machine à succès qu'est Michel Houellebecq . Je partage entièrement son analyse sur cet écrivain provocateur qui décrit, il me semble, le mieux nos conditions d'occidentaux fatigués. Avec en plus une pointe d'ironie noire. Même si, je serais plus mesuré que Jourde  sur le racisme inhérent aux personnages houellebecquiens. Critiquer une religion ( en l'occurrence, ici, l'islam) n'est pas faire preuve de racisme. A moins de considérer l'islam comme une race, ce qu'il n'est pas. To be continued…

Sur un air de Kraftwerk: Spacelab

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